Le CEDOM est subventionné par le Grand Orient de Belgique et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le Grand Orient de Belgique est la plus ancienne organisation maçonnique (ou obédience) encore existante en Belgique. Avec plus de 10 000 membres, elle est également la plus grande.
Le Grand Orient de Belgique a été fondé en 1833. Un an plus tard, le 20 novembre 1834, l’Université Libre de Bruxelles a été créée sous l’impulsion du Grand Orient de Belgique cependant qu’une université catholique voyait le jour à Malines. L’architecte principal de ce projet était Pierre-Théodore Verhaegen.
Le Grand Orient de Belgique a adopté une position plus anticléricale après la condamnation épiscopale de 1837. Après 1854, elle a également modifié la constitution de l’ordre, de sorte qu’aucun obstacle ne subsistait à une franc-maçonnerie politisée. La franc-maçonnerie belge a été un réseau important pour l’organisation du parti libéral à partir des années 1840. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la franc-maçonnerie est même devenue un instrument politique. Cela a changé avec l’avènement du socialisme à la fin du XIXe siècle, après quoi la franc-maçonnerie belge s’est de plus en plus dépolitisée au cours du XXe siècle. Au cours des années 1860, la croyance en une vie après la mort, un créateur divin et une âme immortelle a été progressivement abandonnée. En 1872, le Grand Orient de Belgique a supprimé toute référence obligatoire au Grand Architecte de l’Univers.
La pertinence historique de la franc-maçonnerie belge ne fait aucun doute. Les francs-maçons et les loges affiliées au Grand Orient de Belgique ont joué un rôle important dans les mouvements libéraux et socialistes ainsi que dans le mouvement flamand. Jusqu’à la création du Droit Humain en Belgique en 1911, le Grand Orient de Belgique était la seule obédience belge.
En 1968, le CEDOM a été créé au sein du Grand Orient de Belgique. En 1983, le Grand Orient de Belgique a créé la Chaire Théodore Verhaegen. Depuis 2020, le Grand Orient de Belgique est une confédération composée d’une fédération masculine (exclusivement composée d’hommes), d’une fédération mixte (composée d’hommes et de femmes) et d’une fédération féminine (exclusivement composée de femmes).